ACT

Le secteur cimentier a un problème

Avec plus de 2,5 milliards de tonnes de CO2 émises chaque année, le ciment est responsable de plus de 8 % des émissions mondiales de carbone. Pour mieux comprendre le problème, cliquez ici.

L’essentiel des émissions de CO2 liées au ciment et au béton résulte de la production du clinker, principal ingrédient du ciment traditionnel. Représentant plus de 90 % de l’empreinte carbone du béton, ce matériau est le liant qui assure la cohésion du béton.

Environ un tiers des émissions liées au clinker provient de l’énergie utilisée lors de sa production. Les deux tiers des émissions liées au clinker (émissions liées aux procédés) sont dus à la réaction chimique qui se produit lorsque, sous l’effet de la chaleur intense, le calcaire (CaCO3) se calcine (ou se décompose) en chaux vive (CaO) et dégage du CO2. La production de clinker entraîne donc un rejet inévitable de CO2.

Si des progrès ont été réalisés pour réduire l’empreinte carbone associée au tiers des émissions liées à la consommation d’énergie, très peu de progrès ont été réalisés pour réduire les émissions liées aux procédés, alors qu’elles représentent la plus grande source d’émissions de CO2. Si le Captage et le Stockage du Carbone, ainsi que le Captage, le Stockage et l’Utilisation du Carbone ont été privilégiées comme solution contre les émissions liées aux procédés, ces technologies n’en sont pas moins encore très immatures, particulièrement coûteuses et sources de perturbations sur le plan opérationnel. Et elles ne pourront être déployées à grande échelle qu’à partir de 2035 au plus tôt, alors que nous avons besoin de procéder à une décarbonation significative bien avant cette date.

L’industrie du ciment n’est actuellement pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs nécessaires à la limitation du réchauffement à 1,5 °C. Il nous faut donc une solution

Cette solution s’appelle ACT.

Au lieu de miser sur le captage du carbone au cours du processus de production du ciment, Ecocem a développé ACT, une technologie innovante de ciment bas carbone déployable à grande échelle et qui réduit sensiblement les émissions de CO2. Les ciments bas carbone y parviennent déjà en réduisant la quantité de clinker utilisée pour fabriquer le ciment et en utilisant à la place de grandes quantités d’additions minérales (SCM : Supplementary Cementitious Materials). Toutefois, ces additions minérales sont relativement rares contrairement au clinker. Ceci limite le déploiement de ces ciments à grande échelle. La technologie ACT permet de répondre à la problématique de ce déploiement des additions minérales, tout en réduisant la quantité de clinker, et d’additions, dans les mélanges de ciment. Ils privilégient les fillers, très abondants et à faible teneur en carbone. Cela permet de répartir les avantages des additions minérales en matière de bas carbone, sur un volume de produit beaucoup plus important.

Les ciments à haute teneur en filler et à faible teneur en eau, constituent le moyen le plus efficace de décarboner d’ici à 2030.

La technologie ACT accélérera l’accès à une technologie déployable à grande échelle de ciment bas carbone, à faible teneur en clinker et à un coût compétitif pour les industries du ciment et du béton. Elle a fait l’objet d’une validation technique approfondie et a été éprouvée avec succès dans le cadre d’essais industriels. Le marquage CE est attendu pour 2024, puis les premières applications commerciales suivront, avec un lancement sur les marchés européens à l’horizon 2026.

  • L’adoption généralisée de la technologie ACT, qui est compatible avec de nombreux liants bas carbone, permettra de réduire la lourde pression qui pèse sur les technologies de CCUS quant à leur capacité à décarboner notre industrie.

 

Pour faciliter la décarbonation rapide de l’industrie mondiale du ciment, Ecocem travaillera en étroite coopération avec les producteurs de ciment et diffusera sa technologie aussi largement que possible pour un coût avantageux. Il est crucial qu’ACT soit adoptée à grande échelle si l’on veut respecter le seuil de 1,5 °C. Nous nous réjouissons de travailler avec l’industrie du ciment pour que cela devienne une réalité.